Des instructions floues
« Nous connaissons des petits problèmes. Il faut que nous parvenions à régler cela pour que nous arrivions enfin à prendre ces villes. » estime l'un des combattants. Faute de coordination entre les brigades impliquées dans l'assaut, les troupes ont dû reculer dimanche soir. Les positions n'étaient pas sécurisées.Selon un membre de la brigade Jado, dirigée par le commandant Moussa Younès, chef des forces du Conseil national de transition (CNT) sur ce front, « les instructions étaient de prendre l'aéroport et de sécuriser les alentours, afin d'en faire une base militaire ». Mais au lieu d'épauler la brigade, les autres unités sont parties vers le centre-ville. Pour les combattants entrés à l'intérieur de la ville-fantôme de Bani Walid, l'expédition a vite tourné au cauchemar. « Des gens habillés en civil nous ont accueillis en nous acclamant. Mais c'était une embuscade. Très vite, ils se sont mis à nous tirer dessus, des hommes mais aussi des femmes », raconte Mohamed Saoud, un médecin lui-même blessé à l'avant-bras dans la bataille.
Cernés par les tireurs embusqués, attaqués à l'arme lourde, les combattants ont finalement battu retraite à la tombée de la nuit. Le bilan est lourd: 17 morts et plus de 80 blessés, évacués vers les hôpitaux environnants, et jusqu'à Tripoli pour les plus touchés. Lundi soir, dans leur base arrière à une quarantaine de kilomètres de Bani Walid, les combattants nettoyaient leurs armes et faisaient l'inventaire de leurs munitions, en vue d'un prochain assaut prévu ce mardi.
Par Actu France Soir
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