Nous proposons d'adopter une résolution équilibrée qui condamnera les violences des deux côtés, celles du régime du président Bachar al-Assad et celles de l'opposition, a déclaré M. Lavrov dans une interview à l'hebdomadaire Profil.
Dans le même temps, il faut que nous demandions à Assad de poursuivre les réformes qu'il a déjà engagées, a-t-il ajouté.
A côté de cela, nous devons encourager l'opposition syrienne à se mettre à la table des négociations et à trouver un accord. Nous sommes prêts à proposer une telle résolution avec nos partenaires chinois, a souligné M. Lavrov.
La Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution condamnant la sanglante répression des manifestations en Syrie par le régime de Bachar al-Assad, qui a fait selon l'ONU quelque 2.900 morts depuis la mi-mars.
Moscou avait proposé son propre projet de résolution écartant toute idée de sanction et insistant sur la nécessité d'un dialogue politique, comme elle l'a déjà fait par le passé.
Alliée de longue date de la Syrie, à laquelle elle fournit des armements, la Russie s'est défendue d'être l'avocate du régime de Damas et a fait valoir qu'elle accueillerait en octobre deux délégations de l'opposition syrienne, comme elle l'a déjà fait par le passé.
Lundi, le représentant du Kremlin pour les crises dans le monde arabe, Mikhaïl Marguelov, a reçu à Moscou une délégation présentée comme étant une branche modérée de l'opposition syrienne.
Pour résoudre la crise, il est indispensable de passer à des actions concrètes aussi bien du côté du régime que de l'opposition, a déclaré M. Marguelov, cité par les agences russes.
La Russie fait tout son possible pour que le dialogue s'engage. Nous sommes prêts à mettre tout note poids politique dans la balance, a-t-il ajouté à l'issue de la réunion avec la délégation conduite par l'un des chefs du parti communiste syrien, Qadri Jamil, dont les membres sont accusés par d'autres opposants syriens d'être des proches du régime de Bachar al-Assad.
M. Marguelov a expliqué que le veto russe au Conseil de sécurité n'était ni une carte blanche permettant au régime syrien de faire ce qu'il veut, ni une indulgence, que ce soit pour le régime (d'Assad) ou pour l'opposition, a souligné M. Marguelov.
Le veto russe, c'est le dernier appel adressé au pouvoir et à l'opposition pour qu'ils s'asseoient à la même table et entament un dialogue national, a-t-il encore dit.
Le président russe, Dmitri Medvedev, avait envisagé vendredi pour la première fois le départ de Bachar al-Assad, estimant que le régime syrien devait engager des réformes ou partir.
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